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La semaine dédiée aux enseignements artistiques du lycée avait pour thème cette année : Modèle.
Fait exceptionnel, grâce à la Municipalité de Grande-Synthe, la soirée inaugurale se déroula au Palais du Littoral. Les élèves des sections Arts et leurs enseignants
ont relevé le défi de présenter un spectacle à l'échelle du lieu : une salle de 400 places!
Cette soirée, passée en compagnie d'une salle comble, présentait un enchaînement des productions
issues des talents des différentes sections arts : théâtre, cinéma-audiovisuel, musique, arts plastiques.
Ce premier temps de la semaine dédié aux classes de Terminales a commencé traditionnellement par la bande annonce de la manifestation 2018. Après un mot d'introduction de M. Bernard, proviseur, le spectacle a enchaîné ses différents tableaux interrogeant la notion de modèle.
Le fil conducteur de cette scénographie était tenu par la présence de deux adolescents IL et ELLE, fascinés par leurs écrans et dans l'incapacité à choisir un modèle pour s'en détacher. Leur "zapping" devenait le déclencheur des différents tableaux du spectacle, jusqu'au final.
Mis en scène en partenariat avec Brigitte Mounier, metteure en scène de La Cie des Mers du Nord, les élèves de terminale de l'option facultative théâtre proposaient des extraits de différents textes ambitieux sur le thème du modèle, et notamment parmi ceux-ci, "La dispute" de Marivaux, "Femme pub" de Guy Foissy, "Regarde Maman, je danse" de Vanessa Van Durme, "Les Etreintes" de Philippe Faure, "Maman, c'est quoi un prince charmant" de Christophe Botti, "Migraaaants" de Mattei Visniec.
Durant la soirée les interventions des différentes sections arts ont enchaîné courts-métrages du cinéma-audiovisuel, présentations associées des travaux d'arts plastiques sur écran et chansons de la section musique, scènes des élèves de l'option théatre.
"Depuis que je les ai découverts à la Plateforme, j'ai toujours été sensible à la matérialité des textes d'Elodie Merland. Car avant même d'être lisibles ils s'attachent à un lieu où leur visibilité n'est pas toujours donnée de manière certaine ; fragilité d'être au monde, fragilité des mots pour le dire ; c'est ce qui me touche.
Ayant rencontré Elodie bien avant que cette démarche actuelle existe, je mesure combien, à l'écouter, ces phrases renvoient à un parcours. C'est d'abord celui de sa déambulation, de ses observations en ces lieux où les "bruits de fond" l'inspirent, puis celui du spectateur qui cherche dans l'in situ de l'installation du texte ou dans son compte-rendu photographique comment elle a donné corps aux mots.
Marc Trotignon, professeur d'arts plastiques
Lors du vernissage la plasticienne Elodie Merland nous a honorés de sa présence.
"Usant de divers protocoles afin de susciter la rencontre, par la dérive ou l’invitation, je pars à la recherche d’espaces de possibles afin d’en prendre possession pour un temps et d’offrir de nouvelles vues à contempler, pointer du doigt des détails et des anecdotes.
Ma démarche à l’allure parfois conceptualo-romantique est une invitation à se confronter au réel. Le vrai. L’anodin, l’insignifiant, l’inintéressant, le dérisoire. Cela demande au spectateur d’être suffisamment attentif, de ressentir le temps, d’être à l’écoute du silence, d’accepter d’être dans l’attente.
De manière poétique et non sans humour, par la photographie, la vidéo, l’installation, le texte et la performance, je propose des écritures et puis des gestes. Les résultats prennent généralement la forme de traces, passages de vies ou preuves de création."
Elodie Merland
Cette année encore, dans la salle polyvalente, les élèves des différents niveaux d'Arts plastiques (de la seconde à la terminale, tant en spécialité qu'en option facultative) présentaient aux visiteurs leurs réalisations dont ils avaient eux-même assuré l'accrochage.
M. Callens et les élèves musiciens nous accueillaient à la sortie de la salle polyvalente, dans la rue intérieure du lycée, à travers quelques morceaux choisis.
Le public était alors invité à se diriger vers différentes salles où on lui proposait soit des films de la section CAV, soit des saynètes de la section Théâtre.
Melle Croquefer, professeur de théâtre proposait un couloir, où deux guides mystérieux nous emmenaient dans différentes pièces, comme à travers différentes scènes : découverte d'extraits de textes de Jean Tardieu tels que "Ce que parler veut dire", "Finissez vos phrases", "Un mot pour l'autre".
Après avoir découvert une dernière fois la salle d'exposition des travaux d'Arts plastiques complétés par ceux des secondes, le public s'est dirigé vers le réfectoire pour la présentation du CAV, de la Musique et du Théâtre.
Oranges + Mécaniques, est le court-métrage d'animation réalisé cette année par les élèves de ciné-audio encadrés par Maxime et Victor du Studio lillois Canasucre Productions. Ce film reprenait le procédé de pixilisation, utilisé l'an passé. Ce film qui ne manquait pas de jus, voyait s'opposer deux groupes complémentaires en orange, une sorte de communauté hippie, en bleu, un regroupement d'ouvriers en tenue de travail.
Les élèves de la section cinéma présentaient par ailleurs plusieurs réalisations remarquables :
Les élèves de seconde d'option théâtre ont joué des textes écrits lors de la liaison 3e-2d en français. Les élèves de Jules Verne et de Pierre et Marie Curie, ainsi que les élèves de seconde du Noordover ont tous participé à un travail d'écriture mené avec leurs professeurs autour de la notion de modèle.
Le spectacle enchaînait les films de CAV, les chansons illustrant le thème de cette année et les tableaux joués par les élèves de l'option facultative théâtre.
Les élèves et leurs professeurs ont terminé la soirée sous l'ovation du public! Rendez-vous l'an prochain pour une nouvelle semaine des Arts !