cadre blanc
vue de l'exposition Elodie Wysocki

Compte-rendu de L' exposition Elodie Wysocki à la Galerie Robespierre de Grande-Synthe

Pour la deuxième fois les élèves de première L, enseignement de spécialité Arts plastiques accompagnés de leur professeur ont parcouru les espaces d'exposition de la Galerie Robespierre de Grande-Synthe.

Il s'agissait de découvrir cette fois-ci le travail de la résidence artistique de la jeune plasticienne Elodie Wysocki qui présentait en ce lieu du 6 janvier au 4 février un ensemble de pièces rassemblées sous l'intitulé : "Histoires naturelles".

"Mon travail pose la question du corps, le nôtre et celui des autres mais aussi du corps comme matière. Autour de cet axe central, je développe les notions d'identité, d'individualité et de temporalité.

Ce qui m'intéresse c'est autant le "je" que le "nous". On trouve dans ma recherche de nombreux aller-retour de l'un à l'autre, de l'un à tous et son contraire."
Elodie Wysocki

Quelques restitutions d' élèves :

(A propos de l'oeuvre Darwin) "Cette oeuvre nous rappelle le rapport à la peluche, à notre enfance, à la mémoire passée. Elle nous fait penser à cette peluche rassurante ; mais en contre partie, elle est dans une position mortuaire sur un support blanc de sa taille, qui a une forme rectangulaire et qui fait penser à un sarcophage. Nous détenons cette envie de toucher l'oeuvre, mais elle nous inspire aussi une certaine répulsion quant à toucher cette masse corporelle mi-homme, mi-animal. C'est une forme de vie ; elle a des oreiles au-dessus du crâne pour rappeler l'esprit animal."
Julie

(A propos de l'oeuvre Memento mori) "La matière utilisée a été la cire, ce qui accentue le fait de la vanité, puisque la cire fond au fil du temps pour être détruite, consumée. Elle va disparaître comme nous qui vivons et mourons. Quelque part, faire un moule de crânes anciens pourrait nous laisser croire qu'on voudrait préserver ce qui reste de nous pour une autre forme qui finira à son tour elle aussi par être détruite et disparaître. Une bougie, de la cire, ne font pas peur à toucher, mais le fait que ce soient des crânes huamains et ds crânes d'animaux, cela peut nous paraître un peu étrange."

Enfin, l'artiste a mis des crânes de primates avec ceux de l'homme comme si on avait rassemblé toute la chaîne de l'évolution humaine, du primate jusqu'à l'homme de notre époque et qu'il serait possible de comparer les différents crânes, de voir les points communs et les différences qu'on peut avoir avec les autres primates."
Marie

(A propos de l'oeuvre Crânes) "Il y a trois blancs différents sur ces quatre toiles. Ici le blanc signifie la pureté, l'idée du vide et du néant. On a encore l'apparition du blanc et de l'éphémère. Elle a voulu chercher une technique pour mettre en avant ce qu'elle ressent par le biais du fil blanc cousu dans les deux sens pour chercher à préciser sa pensée."

Il y a là cette notion de toucher le sacré, de toucher le mystère ; et elle a voulu mettre en avant cette interrogation sur les sens de la vie et de la croyance de ce qui se passe après.

Il y a tout ce travail délicat de la broderie, le tissu tendu sur la toile semble être mou puisqu'il est attaché à un cadre. Et ce qu'il y a à l'intérieur du cadre évolue au fur et à mesure de la série ; on en perd la signification.

Aussi en voulant faire faire cette broderie, elle a voulu se rapporter au temps qui est totalement différent : on veut prendre son temps, et c'est encore une chose qui est lié à l'état d'être."
Emeline