cadre blanc
vue de l'exposition Erró

Compte-rendu de L' exposition Erró
à la Galerie Robespierre de Grande-Synthe

Ce sont d'abord les élèves de seconde, option facultative Arts plastiques accompagnés de leur professeur qui ont parcouru les espaces d'exposition de la Galerie Robespierre de Grande-Synthe, puis quelques jours plus tard, ceux de terminale L, enseignement de spécialité.

Ils ont découvert le travail de l'artiste de renommée internationale Erró dont on présentait en ce lieu du 22 septembre au 3 novembre un ensemble de pièces rassemblées sous l'intitulé : "une oeuvre avec les chefs-d'oeuvre".

"Mes collages sont des oeuvres originales, mes tableaux sont les copies."

Par cette formule lapidaire, Erró synthétise toute la complexité de ce qu'est une oeuvre, de la façon dont une page blanche devient oeuvre et pourtant, en renversant ce qui semble être la logique ; à savoir que les collages sont des copies et les toiles des oeuvres. Erró est facétieux envers lui-même et donne ainsi la clé de son regard sur l'art, lui qui fut professeur d'art à 20 ans."
Extrait du dossier de presse de l'exposition

Quelques restitutions d' élèves :

(A propos de la peinture Sans titre) "ce tableau peut nous apprendre qu'il est difficile d'avoir de la renommée ou de vendre des tableaux si on ne participe pas au courant artistique actuel. J'aimerai rechercher d'autres oeuvres qui dénoncent les difficultés de la condition d'artiste."
Gwenaëlle

"Erró travaille le collage, surtout par stocks d'images. Il se rend compte que l'on est cerné par les images et qu'il est impossible de leur échapper. Erró part d'images anciennes et les colle avec d'autres types d'images pour faire un lien logique. En quelque sorte il recycle les images."
Camille

(A propos de la peinture Sans titre) "Tout d'abord, nous avons vu une oeuvre de 1959, une huile sur toile exposée au LAAC. Elle représente un taureau emboîté, prisonnier dans des tableaux d'art abstrait face à un singe pratiquement démembré à l'envers. Les couleurs sont sombres sauf les tableaux qui sont de couleurs plutôt vives avec comme dominantes le rouge, le blanc, le vert. Le singe arbore un sourire sadique, tandis que le taureau paraît désemparé.
Ici le singe représente les galéristes qui ne veulent que de l'art abstrait dans les musées et galeries. Le taureau représente l'artiste coincé dans ce mouvement, essayant de se démarquer."
Mona